Page 26 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2023
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Méthodes : IL s’agit d’une étude rétrospective
descriptive et analytique incluant des patients suivis P18 PARTICULARITÉS DE LA
pour CBP au sein de l’Unité d’Oncologie Thoracique du PRISE EN CHARGE DES CANCERS NON
service de Pneumologie du CHU Hedi Chaker de Sfax À PETITES CELLULES DU POUMON
entre janvier 2017 et décembre 2022. Ces patients OLIGOMÉTASTATIQUES : EXPÉRIENCE
étaient répartis en deux groupes : G1 incluant les sujets
non tabagique et G2 incluant des patients tabagiques DU CHU HÉDI-CHAKER DE SFAX.
ou anciens tabagiques.
R. KHEMAKHEM, I. EL WHADHANE, I. EL WHADHANE, R.
Résultats : L’étude a inclus 311 patients dont 22,8% des GARGOURI, N. KALLEL, I. YANGUI, S. MSAAD, N. MOUSSA , H.
sujets non tabagiques (G1 : 71 patients, G2 : 240 patients). AYADI, W. FEKI, N. BAHLOUL, S. KAMMOUN
L’âge moyen des patients du G1 était de 63± 8ans vs 58± SERVICE DE PNEUMOLOGIE, CHU HÉDI CHAKER DE SFAX.
13ans pour G2. Quarante-cinq pourcent du G1 étaient Introduction :
des femmes (G2 :2%, p<0,05). L’exposition à la pollution
atmosphérique et aux cancérigènes professionnels La maladie oligométastatique regroupe des patients
étaient comparables entre les 2 groupes [(59% vs 70% ; présentant un nombre limité de métastases et dont la
p= 0,8) et (9% vs 12% ; p=0,09) respectivement]. Le délai prise en charge doit être discuté en RCP afin
entre l’apparition des signes cliniques et la consultation d’envisager une stratégie thérapeutique optimale
était de 63 jours chez le G1 (G2 : 54±40 jours, p=0,7). Les Objectif : Décrire les particularités de la prise en charge
comorbidités (un diabète, une insuffisance coronaire, et des patients ayant un cancer non à petites cellules du
la BPCO) étaient plus fréquentes chez les sujets poumon (CNPC) oligométastatique.
tabagiques (p=0,003; p=0 ,01, p=10°-3). L’hémoptysie
était plus fréquente chez les sujets du G1(23% vs 17% Méthodes : Etude rétrospective descriptive et
p=0 ,019). Le type histologique le plus fréquent était analytique incluant des patients suivis pour un CNPC
l’adénocarcinome (G1 : 79 % ; G2 : 54% ; p=0,04). Le bilan stade IV, menée au sein de l'unité d’oncologie
d’extension a montré une la maladie métastatique dans pulmonaire du service de pneumologie de l'hôpital
68% des cas dans G1 vs 70% dans le G2 (p=0.9). La Hedi Chaker à Sfax-Tunisie, durant la période allant de
chimiothérapie était indiquée dans plus que 50% des 2015 à décembre 2022. On a défini un statut
cas pour les deux groupes (G1 :71%, G2 : 78% ; p= 0.6). La oligométastatiques
radiothérapie (G1 :24%, G2 :11% ; p=0,005) et les
corticoïdes systémiques (G1 : 27% ; G2 : 12% ; p= 0,04) Résultats : L’étude a inclus218 patients dont 134 avaient un
étaient plus prescrits dans G2. Nous n’avons pas noté statut oligométastatiques soit 61% %. L’âge moyen des
de différence concernant la réponse au traitement, les patients oligométastatiques étaient de 62 ans ±11ans
complications induites par la chimiothérapie ou la (92% de sexe masculin). Les signes cliniques les plus
survie entre les deux groupes. fréquents étaient la toux (54%), la dyspnée (45%), les
expectorations (22%), la douleur thoracique (53%)
Conclusion : Notre étude a montré que le CBP chez le l’hémoptysie (21%), dysphagie (5%), dysphonie (6%) et
non-fumeur est caractérisé par une prédominance le syndrome cave supérieur (11%). Soixante-huit patients
féminine, Le type histologique dominant est (48%) avaient un Status OMS égale à 1, alors que 36
l’adénocarcinome, avec moins de comorbidités. patients (23%) aveint un état général altéré (PS>2).
D’autres études sont nécessaires afin de mieux
comprendre les facteurs de risques du cancer Les types histologiques étaient principalement
pulmonaire en dehors de l’intoxication tabagique. l’adénocarcinome (62%), le carcinome épidermoïde
(21%) et le carcinome neuro endocrines à grandes
cellules (14%). Les sites métastatiques étaient :
pulmonaire (35%), osseux (33%), surrénalien (20%) et
cérébrale (25%). Tous les dossiers étaient discutés en
RCP. Après la prise en charge curative de la lésion
métastatique, la décision thérapeutique était : Une
chirurgie curative (3%), une chimiothérapie-
radiothérapie concomitante (6%), une chimiothérapie-
radiothérapie séquentielle (5%). Dans les autres cas, la
décision était une chimiothérapie palliative (60%) ou
des soins palliatifs exclusifs (12%). Treize patients étaient
perdus de vue. Une corticothérapie au long cours
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